Les morts

Si le blessé décède, ses proches sont transportés et logés gratuitement. L’Institut de France prend également en charge les funérailles et la Ville de Paris concède une sépulture perpétuelle à ces soldats « morts pour la France » (ces sépultures sont reconnaissables à leur croix de fer uniforme voulue par Frédéric Masson).

Frédéric Masson écrit et prononce lui-même chacun des discours lors de l’inhumation, ce qui le marque profondément. Le télégramme arrive souvent trop tard pour que les familles soient présentes et Frédéric Masson, accompagné de Monseigneur Baudrillart, sont les deux seuls à suivre le cortège de l’église Notre-Dame-de-Lorette au cimetière de Pantin.

Frédéric Masson écrit :

« En menant au cimetière de Pantin les blessés décédés à l’hôpital, et en parcourant les funèbres allées pour porter un souvenir aux morts déjà lointains, qui reposent là depuis deux ans, on fut douloureusement frappés par la vue de ces misérables croix de bois dont le pied enfoncé en terre, presque jusqu’aux bras, était déjà pourri, et qui bientôt allaient disparaître avec le nom et la pauvre gloire de celui qui dormait dans cette terre banale ».