Né à Auxerre (Yonne) le 10 décembre 1839 et mort à Seignelay (Yonne) le 12 juin 1925.

Élu le 5 décembre 1903, membre titulaire de l’Académie des sciences morales et politiques (section de morale), au fauteuil de Louis Liard.

Historien de la philosophie, philosophe et essayiste.

Président de l’Académie des sciences morales et politiques pour 1916 et président de l’Institut de France pour 1916.

Normalien, il est agrégé de philosophie en 1863 puis professeur de philosophie aux lycées de Nice, Poitiers et Douai avant d’obtenir un doctorat ès lettres en 1869. Professeur de philosophie et doyen de la Faculté des lettres de Dijon jusqu’en 1881, il est professeur suppléant de philosophie, puis chargé de cours et maître de conférences à la Sorbonne. En 1886, il est professeur suppléant du cours du droit de la nature et des gens au Collège de France pendant un an puis en parallèle, il est chargé de missions diverses pour l’étude de la criminalité, du système pénitentiaire et de l’éducation correctionnelle.

Membre et président de la Croix-Blanche, de la Société générale des prisons, de la Société d’économie sociale et de la Ligue contre l’athéisme. Également, président du Comité de Défense et de progrès social.

Principales publications :

• L’instinct, ses rapports avec la vie et avec l’intelligence, 1869 (thèse principale)
• L’homme et l’animal, 1877
• Le crime, 1888
• Le vénérable père Eudes, 1907
• L’Italie contemporaine, 1911
• L’avenir français. Tâches, 1917

Il a collaboré à de nombreuses revues, notamment la Revue philosophique, la Nouvelle Revue (1882-1891), le Journal des Débats (à partir de 1889) et la Revue des Deux Mondes à partir de 1905.

Né à Strasbourg (Bas-Rhin), le 2 octobre 1855 et mort à Larrivière par Grenade-sur-L’adour (Les Landes), le 24 novembre 1925.

Élu, le 13 décembre 1907, membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, au fauteuil de Jules Lair.

Médiéviste.

Élève de l’École des Chartes de 1874 à 1878, il est diplômé archiviste paléographe. Membre de l’École française de Rome, il est détaché aux archives de San Severino (Naples) jusqu’en 1881. Il est attaché à la conservation des peintures et des dessins, puis conservateur adjoint du département des peintures du musée du Louvre de 1881 à 1898.

Il est membre et président de nombreuses sociétés savantes, entre autres : la Société nationale des antiquaires de France, la Société de l’École des Chartes, membre de la Société de l’histoire de France (Paris), la Société de l’histoire de Paris et de l’Île de France et la Société des bibliophiles français (Paris). Également membre du Comité des travaux historiques et scientifiques ainsi que de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique (Bruxelles) et de l’Accademia di Scienze, Lettere, Arti (Milan).

Principales publications :

• Bernard VII, comte d’Armagnac, connétable de France, 1878
• Les Gascons en Italie, études historiques, 1885
• Les archives angevines de Naples, étude sur les registres du roi Charles I^er (1265-1285) en 2 volumes, 1887
• Les très riches heures de Jean de France, duc de Berry, 1904
• Les manuscrits à peintures du musée Jacquemart-André, 1914
• Livre de prières peint pour Charles le Téméraire par son enlumineur en titre, Philippe de Mazerolles, 1916

Né à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 23 mars 1840 et mort à la Glacerie (Manche) le 22 octobre 1924.

Élu, le 23 novembre 1903, membre de l’Académie des sciences (section de géographie et navigation), au fauteuil de Louis de Bussy.

Ingénieur du génie maritime.

Président pour 1922.

Polytechnicien, il est élève à l’École d’Application du Génie maritime jusqu’en 1863 où il est affecté au port de Cherbourg. Il est détaché auprès du gouvernement japonais pour aider à la construction de la flotte japonaise de 1885 à 1890 puis est ingénieur de première classe à Toulon. Deux ans après, il est ingénieur général et directeur des constructions navales à Rochefort. De 1893 à 1895, il est directeur et professeur à l’École d’Application du Génie maritime puis directeur du matériel et chef de la section technique au ministère de la Marine jusqu’en 1905. Il est aussi le fondateur de la Société franco-japonaise de Paris et Grand-Croix de l’Ordre du Soleil levant (Japon).

Principales publications :

• Notice sur la marine à vapeur de guerre et de commerce depuis son origine jusqu’en 1874, 1875
• État actuel de la marine de guerre, (in Encyclopédie scientifique des Aide-mémoires), 1893
• La marine des États-Unis, 1896
• Évolution de la puissance défensive des navires de guerre avec un complément concernant la stabilité des navires, 1907
• La marine moderne, ancienne histoire et questions neuves , 1910

Ainsi que de nombreux articles dans lesMémoires de la Société des sciences naturelles de Cherbourg, les Mémoires présentés par divers Savants à l’Académie des sciences et les CRAS.

Né à Paris le 19 décembre 1848 et mort à Paris le 13 juin 1925.

Élu le 1^er avril 1892 membre ordinaire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, au fauteuil de Louis Maury. Président pour 1923.

Élu le 29 octobre 1910 membre libre de l’Académie des beaux-arts, au fauteuil de Georges Berger. Président de l’Institut de France pour 1923.

Archéologue et épigraphiste.

Président de l’Institut de France pour 1923.

Spécialiste de l’hellénisme, normalien et agrégé d’histoire en 1874, il est membre de l’École française d’Athènes de 1874 à 1878. Maître de conférences d’antiquités grecques et latines à la Faculté des Lettres de Nancy, il occupe de 1878 à 1890 le poste de professeur suppléant d’épigraphie et d’antiquités grecques au Collège de France et obtient son doctorat ès lettres en 1886. Il sera deux fois directeur de l’École française d’Athènes de 1891 à 1903, puis de 1912 à 1913 ainsi que directeur des Musées nationaux (1904-1911) et de la Bibliothèque nationale (1913-1923). Directeur des fouilles de Délos et de Delphes, il est par ailleurs président de la Société nationale des Antiquaires de France, de l’Union académique internationale et du Comité français des Sciences historiques.

Comme directeur de la Bibliothèque nationale, il se livre à un important travail de mise en sûreté des livres pendant la Grande Guerre. L’Union académique internationale qu’il contribue à relancer et dont il assure la présidence de 1923 jusqu’à sa mort n’aura de cesse de travailler à l’entente et à la coopération scientifique après la guerre.

Principales publications

• Les archives de l’intendance sacrée à Délos (315-166 avant J-C.) thèse principale, 1887
• L’administration des temples en Grèce, 1909
• « La sculpture et la guerre », (in Publications de l’Institut de France), 1916

Né à Schaerbeek-lès-Bruxelles (Belgique), le 13 février 1856 et mort à Paris le 28 avril 1922.

Élu, le 18 mai 1899, membre de l’Académie française, au fauteuil d’Édouard Hervé (19^e fauteuil).

Élu, le 27 avril 1918, membre de l’Académie des sciences morales et politiques (section de morale), au fauteuil de René Bérenger

Homme politique, chef d’Etat, haut fonctionnaire, essayiste et historien de la littérature.

Licencié ès lettres et droit, respectivement en 1873 et 1875, il est secrétaire du ministre de l’Intérieur, Émile de Marcère en 1876 puis de Jules Simon, président du Conseil et ministre de l’Intérieur en 1877. Il est également sous-préfet de Dreux la même année puis en 1879, secrétaire général de Seine-et-Marne et sous-préfet de Brest. En 1881, il est préfet de Meaux avant d’être député de l’Eure-et-Loir de 1885 à 1918. Parallèlement, il est en 1896, vice-président de la Chambre des députés puis son président de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920 ; il préside la Commission des Affaires extérieures de la Chambre de 1905 à 1912. Élu président de la République en janvier 1920, il démissionne en septembre et devient sénateur de l’Eure-et-Loir jusqu’en 1922 où il devient membre de la Commission sénatoriale des Affaires extérieures.

Il est aussi membre et président de la Société d’Encouragement au Bien.

Principales publications :

• La question du Tonkin, 1883
• Orateurs et hommes d’État, 1888
• Figures littéraires : Renan, Paul Bourget, Sainte-Beuve, Edgard Quinet, Paul Dubois, Mignet, Diderot, Rabelais ,1888
• La décentralisation, 1895
• La République nouvelle, 1898
• Politique intérieure et étrangère, 1906
• À l’Institut, 1907
• Lamartine, 1913
• Les commandements de la patrie, 1917
• La France victorieuse, 1919
• Gambetta, 1920