Jacques Zeiller Le Fonds Jacques Zeiller

Inventaire du fonds

Marie-Joseph-Charles-Jacques Zeiller est membre de l’Institut (élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres le 10 mai 1940).

Né le 21 mars 1878, il est le fils de Charles René Zeiller, lui-même membre de l’Académie des sciences ; sa mère est la sœur du philosophe Léon Ollé-Laprune.
Élève du collège Louis-le-Grand puis du collège Stanislas, il est reçu à l’agrégation d’histoire et de géographie, et devient membre de l’École française de Rome à partir de 1902 . Ses recherches portent sur les origines et les débuts du christianisme.
En 1903, à la demande de René Cagnat, il publie Les Inscriptions latines d’Afrique, un ouvrage utilisé par les officiers des brigades topographiques en Algérie et Tunisie.

En 1918 il soutient sa thèse de doctorat sur Les origines chrétiennes dans les provinces danubiennes de l’Empire romain.
Enseignant pendant quinze ans à Fribourg, il est ensuite chargé de la direction d’épigraphie et antiquités romaines à l'École des Hautes-Études. Il succède à Stéphane Gsell pour la publication des Inscriptions latines d’Afrique du Nord.
Président de la délégation française au Congrès international d’Archéologie chrétienne à Aix-en-Provence en 1954, cet historien était aussi un fervent chrétien qui entre dès l’âge de 13 ans à la Société de Saint-Vincent de Paul. Il s’éteint en 1962.

Georges Teissier résume ainsi sa vie pendant la Première Guerre mondiale :

« Bien que libéré de toute obligation militaire, Jacques Zeiller s’engagea en 1914 et rendit à son pays des services compatibles avec ses aptitudes physiques. »

Affecté à la 185e brigade, il est secrétaire d’État-major mais, de santé fragile, Jacques Zeiller est réformé l’année suivante et retourne à ses études. En 1916, Jacques Zeiller, comme dans nombre de familles françaises, déplore la perte de son beau-frère Pierre-Maurice Masson dont il fait publier en 1918, les Lettres de guerre, août 1914-avril 1916.

Les photographies consacrées au conflit n’occupent pas une place majeure de ce fonds composé de ses papiers, de sa correspondance et de notes sur ses travaux personnels. Elles évoquent néanmoins nombre de soldats qui deviendront académiciens par la suite, tel Maurice Genevoix.