Le Fonds Charles Lallemand

Inventaire du fonds

Ce fonds conservé à la bibliothèque Thiers, une des bibliothèques de l’Institut, est probablement issu de la collection de Charles Lallemand, qui en fit don entre 1934 et 1936.

Né le 17 janvier 1868 à Baden-Baden (Allemagne), Charles Lallemand fait ses études à Poitiers puis au lycée Condorcet de Paris.

Il commence sa brillante carrière dans l’administration préfectorale en occupant la fonction d’attaché du préfet du Rhône en 1886. Il devient chef de cabinet du préfet Jules Cambon en 1890 puis, lorsque celui-ci est nommé gouverneur de l’Algérie, chef-adjoint, chef et enfin directeur de son cabinet.

Il épouse Mademoiselle N. de La Marche, ils auront un enfant.

Charles Lallemand poursuit son ascension comme sous-préfet d’Alès (Gard) en 1897 puis préfet de la Lozère en 1905, du Gers en 1906, de la Haute-Vienne la même année.

Il entre en 1909 au ministère de l’Intérieur, dirigé par le président du Conseil, Georges Clemenceau comme directeur de l’administration générale avant de retrouver la préfecture du Gard lorsque le gouvernement démissionne. Préfet de la Loire en 1911, il retrouve Clemenceau, alors président du Conseil et ministre de la Guerre, en 1917 et devient son chef de cabinet ; il est nommé conseiller d’État en 1918. Il est ensuite préfet de la Seine-Inférieure en 1924 (aujourd’hui Seine-Maritime), charge qu’il occupe pendant trois ans avant de prendre sa retraite

En témoin curieux et passionné de son temps, Charles Lallemand garde de ses années en première ligne au gouvernement des affiches de propagande diverses, plusieurs exemplaires du célèbre journal Panorama, datés de 1916 à 1918 mais aussi des documents relatifs à l’histoire de l’Alsace-Lorraine, à travers des livrets, brochures, journaux et manuscrits aussi bien français qu’allemands.

Le fonds fait également état d’une collection de photographies très bien conservées issues de la Section photographique et cinématographique des armées.1
Nous vous présentons ici deux séries : la première montre Georges Clemenceau lors d’une de ses venues sur le front en mai 1918 ; la seconde est consacrée à la prise de Cantigny (Somme), première offensive et première victoire remportée par les Américains le 28 mai 1918
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