Le personnel

À la mi-septembre, l’hôpital est prêt à fonctionner.

L’administration, préalablement confiée à l’Association des Dames Françaises, est un échec, si bien que Frédéric Masson décide d’en assurer la direction lui-même. Il s’entoure de personnes compétentes et dévouées tels Louis Bernier, son adjoint, Alfred Viot, l’administrateur, et Mlle Cayla, la secrétaire.
Frédéric Masson confie à Monseigneur Baudrillart, son ami, vicaire général et recteur de l’Institut catholique de Paris, la charge d’aumônier.
Le pasteur Soulié et le grand rabbin Dreyfuss sont également mis à la disposition des blessés.

Écartée de l’administration, l’Association des Dames Françaises à laquelle l’hôpital reste attaché, recommande le professeur Auguste Broca, le docteur Diehl, le docteur Maurange, la doctoresse Houdré et Mlle Wolff, externe des hôpitaux.
Un délégué de l’Association des Dames Françaises, le docteur Laurent Amodru, est désigné. Bien que l’hôpital soit administré par des civils, il dépend d’un réseau d’hôpitaux auxiliaires numérotés (265) et répartis par associations de la Croix-Rouge qui centralise et relaie les décisions du Service de Santé du Gouvernement militaire de Paris et du Ministère de la Guerre.

L’Association fournit également le personnel hospitalier soit, sur toute la durée de la guerre, 32 infirmières et 26 infirmiers. Lucy Miret est nommée infirmière-major. Après deux brillantes campagnes au Maroc, Frédéric Masson la décrit comme ayant « les qualités morales nécessaires pour mener une formation de cette nature ». Elle est secondée par Mlle Guillier puis Mme Hillier.

Le 21 septembre 1914, l’hôpital est prêt à accueillir ses premiers blessés, victimes de la bataille de la Marne. Malgré les amputations, ils ne survivent pas 8 jours. Sur 380 grands blessés entre 1914 et 1915, 14 soldats meurent dans les 70 premiers jours puis 13 autres.

À cette organisation des débuts, balbutiante, succède une administration rôdée et disciplinée.