Une Tempête dans la seconde classe de l'Institut en 1798

par Charles Morizot-Thibault

Délégué de l'Académie des sciences morales et politiques

Télécharger le discours

Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte

Messieurs

C’était le temps où, à l’Institut de France, on ne se permettait pas encore de prononcer le nom de Dieu. Non que tous ses membres fussent athées, car il y avait parmi eux des déistes et des chrétiens et l’incrédulité déclarée n’y comptait qu’un petit nombre d’adeptes. Mais c’était au lendemain de la tragédie sanglante qui avait courbé la France devant la violence et, regardant avec inquiétude la politique du Directoire, les modérés se taisaient. Les raisons ne leur ont jamais manqué pour expliquer leur silence. Ils prétendaient alors respecter « la liberté de conscience » sans remarquer que, en imposant cette consigne muette, la conscience des athées était la plus chatouilleuse, car elle s’offensait de toute manifestation de la conscience des autres. Un homme courageux voulut un jour rompre la consigne. Or, voici ce qu’il advint.

L’incrédulité religieuse était, alors, de naissance récente. Voltaire nous l’avait amenée d’Angleterre, où elle était à l’usage des beaux esprits, l’ayant reçue en présent des mains de Bolingbroke. Mais, à peine l’eût-il passée aux mains étrangères, qu’effrayé de ce qu’il faut attendre d’un peuple aux croyances perdues, Bolingbroke déposait aux pieds des évêques anglicans les armes que Voltaire tournait contre l’Église de France. La Révolution vint. Aux bienfaits qu’elle apporta l’impiété sectaire avait mêlé bien des maux. Mais, comme elle fut un des leviers qui renversèrent l’ancien régime, elle était encore regardée comme une des forces de la République. Force, certes, quand il s’agit de détruire, mais faiblesse incurable quand il importe de réédifier ! Les nations étrangères s’étonnaient de cette impiété officielle. En France, quelques voix déjà en signalaient les périls. Nul homme sensé ne contestait que la morale fût nécessaire à la vie d’un peuple; mais, à supposer que la morale pût guider seule les esprits d’élite, la raison comme l’expérience ne démontraient-elles pas qu’elle ne saurait conduire une nation sans le secours des principes religieux ?

Quand la grande question se posait, l’Institut de France allait-il garder le silence ? Bernardin de Saint-Pierre ne le pensa pas. Religieux à la manière du Vicaire Savoyard, ayant longtemps vécu d’une union intime avec la nature, il avait vu la main de Dieu dans la magnificence de ses œuvres et compris l’efficace que son culte assure au gouvernement des hommes. Devenu déiste de profession, il venait de se faire apôtre pour sa doctrine. Pourquoi donc, hier, lorsqu’on lui offrit la chaire de morale à l’École normale, a-t-il d’abord songé à la refuser ? Simplement parce qu’il croyait que l’heure n’était pas encore venue d’exercer son sacerdoce. « Je voudrais dire la vérité, répondait-il au ministre, et on ne voudrait pas l’entendre. » Il la dit et, quand il eut prononcé le nom de Dieu, à la vue de l’enthousiasme de l’auditoire, il laissa couler ses larmes. Et, aujourd’hui, lorsque la bonne semence lève dans les rangs populaires, n’a-t-il pas le devoir de porter son apostolat plus haut ? Alors, lui, premier nommé par le Directoire, il est entré dans la seconde classe de l’Institut avec l’espoir de ramener à Dieu ceux qui le méconnaissent. Il cherchait l’occasion. Voilà comment il la fit naître.

La classe des Sciences morales et politiques avait, en 1798, à décerner deux prix et sa section de morale devait, pour l’un d’eux, mettre un sujet au concours. Saint-Pierre proposa de faire rechercher par les concurrents « quelles sont les institutions les plus propres à ramener le peuple à la morale », et le sujet fut admis. Il avait sa pensée de derrière la tête mais l’événement déjoua ses espérances. Le talent même, dans un concours, ne dispense jamais les concurrents d’une certaine diplomatie. Ils avaient humé l’air de la maison, de sorte que, séparés par des divergences secondaires, tous, bannissant l’idée de Dieu des relations humaines, s’accordaient pour ne parler que de l’intérêt bien entendu, c’est-à-dire d’une morale inférieure sortie du seul cerveau des hommes. Bernardin de Saint-Pierre demanda à faire le rapport. C’était la règle. Mais, quand il fut nommé rapporteur, ce fut pour quelques-uns une surprise et pour lui une émotion douce.

La lutte pourtant allait être deux fois âpre, d’abord par l’intolérance systématique des adversaires puis, il faut bien le dire, par le caractère difficile du rapporteur. On s’était déjà tâté dans des escarmouches. Saint-Pierre y avait décoché des flèches acérées ; mais ses contradicteurs, faisant front avec ensemble, s’étaient durement vengés, car, dit-il avec tristesse, « ils ont toujours eu l’avantage et, comme le nom de Dieu est pour eux un signe de réprobation, ils ont sans cesse empêché qu’on insérât aucun de mes rapports dans les Mémoires de l’Institut ».

Ce n’est pas que, dans ces premiers engagements, Bernardin ait toujours été à l’abri des reproches. On l’a comparé à Fénelon : il en avait l’imagination tendre mais non l’onction qui touche et l’esprit qui persuade. Voyez-le avec sa physionomie noble, ses beaux yeux bleus et son sourire bienveillant. Il a l’air bon, accueillant et doux. Mais, partout, — est-ce indépendance d’esprit ou aberration du caractère ? — partout il a cru être persécuté et il a tendance à devenir persécuteur. Aujourd’hui les forbans de la littérature lui ont ravi le gain qu’il pourrait retirer de ses œuvres ; sa place d’intendant du jardin des Plantes est perdue, son cours de morale supprimé et il n’a d’autre moyen d’existence que son indemnité de membre de l’Institut. Aussi est-il plus aigri que jamais.

Mais le voici au travail. Dans la solitude de sa petite maison de campagne, il s’applique grandement à son rapport, — trop, peut-être, car, comme ces débutants impatients de tout mettre dans leur œuvre, il rêve d’évoquer l’opinion des grands hommes de tous les pays et de tous les temps. S’il manque de mesure dans le fond, il la restitue du moins dans la forme, car, éclairé par l’expérience, il s’attache à écarter les traits qui pourraient blesser l’adversaire. Ayant ainsi préparé ses chances, il pèse celles qui lui viendront du dehors.

Il regarde les trente-six membres qui composent la classe des Sciences morales et politiques. L’espoir lui vient à la vue des illustrations qu’on y rencontre : Sieyès et Merlin, Cambacérès et Daunou, Talleyrand et Garat, Grégoire et La Romiguière, Lakanal et La Reveillière-Lépaux, Dupont de Nemours et Rœderer, Volney, Pastoret et Raynal. D’aucuns, sans doute, sont au gouvernement ou font partie des Assemblées politiques ; mais leur talent n’est-il pas le garant de leur dignité et leur dignité ne les défend-elle pas d’une trop grande faiblesse ? Puis il considère les cinq membres qui, avec lui, composent la section de morale. Voici Grégoire, l’apôtre de la tolérance, qui a applaudi à la constitution civile du clergé, parce qu’il y vit comme un retour à une Église plus pure, courageux jusqu’au martyre lors de l’abdication de Gobel : « On m’a tourmenté pour prendre l’épiscopal lorsqu’il était entouré d’épines ; on me tourmente maintenant pour l’abdiquer ; on ne me l’arrachera pas. » Et, aujourd’hui encore, ne dit-il pas que « s’il était une seule vérité qu’il fallût taire ou déguiser dans l’Institut national, il serait déshonorant d’y siéger » ? Il compte aussi sur La Réveillière-Lépaux dont la foi vendéenne lui paraît dormir sous le couvert de sa religion nouvelle. Disciple, comme lui, de Rousseau, il est, dit-on, affilié à la secte des théophilanthropes. Sans doute, il vient de lire son mémoire sur le Culte et les cérémonies civiles ; Talleyrand l’a relevé d’un mot : « Jésus-Christ a été crucifié et est ressuscité pour fonder sa religion ; à vous citoyen, d’en faire autant », et La Reveillière est resté coi, mais plus par manque de présence d’esprit que par défaut de courage. S’il a été si courageux en combattant la Commune, le Comité de salut public, le tribunal révolutionnaire, pourquoi ne le serait-il pas un peu pour défendre le Dieu de Rousseau ? Lakanal est moins sûr. Ce n’est pas qu’il soit athée. Après avoir déchiré sa robe de religieux, il n’est pas passé tout à fait à l’ennemi. S’il ignore la Providence, il la sent. Il veut une République tolérante et, dans la ruine générale qu’a faite la Révolution, il sait distinguer les abus qu’il faut laisser à terre des institutions qu’il importe de relever. Mercier inquiète davantage Saint-Pierre par ses constantes contradictions. Il a écrit sur l’église Notre-Dame un chapitre d’une religiosité un peu étrange, mais il a raillé assez lourdement la religion dans son Tableau de Paris. Et que dire d’un homme qui conteste l’éloquence à Bossuet, qui ne trouve qu’un peu d’esprit dans Racine, qui accuse Boileau d’avoir tué la poésie française et qui ne voit dans « les traditions que de solennelles railleries » ? Quant à Naigeon, sa présence dans la section de morale a toujours affligé le rapporteur. Elle le consterne aujourd’hui car Naigeon, petit encyclopédiste ; esprit impuissant, qui n’a d’autorité que celle qu’il tire de son assurance et de l’importance de ses négations, est un athée délirant. Quand il fit une pétition à l’Assemblée Nationale : « Si, disait-il, je gardais les prêtres, ce serait comme les gardiens des fous qui pourraient devenir furieux si on les négligeait complètement. » En résumé, sur ses cinq confrères de la section de morale, Bernardin de Saint-Pierre compte un évêque, un théophilanthrope, deux indifférents, dont un bienveillant et un athée. C’est assez, à ses yeux, pour y rencontrer un appui.

Le grand jour venu, il prit son manuscrit, franchit la barrière, et d’un pas alerte malgré ses soixante et un ans, il gagna le Louvre. Le souvenir de triomphes passés montait à sa mémoire. Il n’avait pas plus travaillé sa leçon d’ouverture à l’École normale et cependant quel succès ! Il venait de dire deux mots : « Je suis père de famille et j’habite la campagne », et aussitôt avait éclaté un tonnerre d’applaudissements, constamment répété, et qui fit que sa leçon avait été ovationnée sans même avoir été entendue. Pourquoi désespérerait-il aujourd’hui du succès ? L’auditoire serait plus sévère, sans doute, mais le lecteur avait ses raisons d’espérer.

Il eut comme un pressentiment funeste en pénétrant dans sa classe. Un ministre s’y trouvait. C’était ce ministre qui, pour rendre classiques les œuvres des poètes latins dans les écoles républicaines, avait recruté des écrivains mercenaires chargés d’en retrancher tout ce qui concerne la divinité. Ses confrères, groupés autour de lui, lui adressaient leurs révérences. L’heure était venue d’ouvrir la séance. Le président donna la parole au rapporteur. Celui-ci commença sans émotion apparente et avec une énergie de surface qui le faisait un peu parler ex cathedrâ.

Il s’explique d’abord sur les mémoires dont il fait l’analyse. Ils étaient au nombre de quinze dont aucun ne fut couronné. « Beaucoup, dit-il, n’ont pas défini la morale ; quelques-uns n’en ont donné la définition que par ses effets. Il en résulte qu’ils se trouvent dans un grand embarras pour en asseoir les fondements. Les uns les placent dans l’éducation, les autres dans les lois ; ceux-ci dans des fêtes et des spectacles, ceux-là dans notre propre cœur si versatile. » L’un demandait la création de cinq cent mille censeurs chargés de surveiller la conduite des citoyens ; l’autre voulait que les mères échangeassent leurs enfants, les faisant passer de main en main jusqu’à l’âge de quinze ans, pour inspirer à la nation entière la bienveillance du sentiment paternel ; un autre encore, regardant le sentiment de l’immortalité de l’âme comme une idée d’orgueil, défendait qu’on parlât de Dieu aux enfants et conseillait de leur offrir les exemples des grands hommes de l’antiquité. Morale sans doctrine et sans raison et par conséquent sans base, disait Saint-Pierre, car l’esprit d’incrédulité ne réfléchit pas plus que l’esprit de parti. Il s’imagine voir dans l’univers le désordre qui n’est que dans sa tête, semblable à la folle de Sénèque qui, devenue subitement aveugle, s’en prenait à l’obscurité qu’elle croyait avoir envahi sa maison.

Pour pénétrer le fondement de la morale il suffit d’avoir des yeux et de regarder la nature d’où sont dérivées toutes les vertus sociales. Mais, ne nous y trompons pas, il y a deux sortes de morale : l’une humaine et l’autre divine ; la première qui divise les hommes par leurs passions, la seconde qui les réunit par leurs vertus. « C’est au Ciel qu’elle attache la chaîne dont elle lie tous les habitants de la terre les uns aux autres : c’est par elle qu’ils se rapprochent sans se connaître, qu’ils s’entendent sans se parler et qu’ils se servent sans autre intérêt que celui de s’obliger. »

Et le rapporteur poursuit sa déclaration de principes dans des développements que vous me pardonnerez de ne pas reproduire parce qu’ils sont prolixes comme toutes les œuvres qu’on lisait alors à l’Institut dans des séances d’une longueur mortelle. Saint-Pierre invoque l’autorité de tous les grands génies de l’antiquité. C’était sa manière, vous le savez. Il n’est pas seulement abondant mais encore sermonneur. C’est par là que, manquant d’un certain goût sévère, son œuvre pèche encore par trop de candeur. Si vous lisiez son rapport, vous remarqueriez que le vague y chemine pêle-mêle avec la sensibilité dans une variété monotone, avec çà et là, des hors-d’œuvre et, comme on disait alors, des airs de bravoure. Que nous importent Lucrèce, les Sabines et les Romains, les conversations de Socrate et d’Aristodème, Confucius et la Chine, les émigrés du Delaware et la méthode curative du médecin d’Avignon lorsqu’il s’agit simplement de rappeler l’homme à l’humilité devant l’œuvre du Créateur ?

L’analyse des mémoires avait été écoutée assez tranquillement. Mais, aux premières lignes de la déclaration solennelle des principes, des murmures s’élèvent suivis bientôt de cris de réprobation. Naigeon enrage et Cabanis s’unit à lui pour mener le chœur des opposants. Ce Cabanis était un homme ordinairement sage et généreux ; mais, médecin et philosophe, formé, à l’hôtel d’Helvétius, dans la compagnie de d’Alembert et de Diderot, il niait Dieu parce que, dans ses dissections, il n’avait jamais rapporté l’âme à la pointe de son scalpel. Volney lui-même, si indépendant dans ses idées et dans sa conduite, s’agitait. Saint-Pierre continuait sa lecture. Son calme mit le comble à la colère de Cabanis qui se leva : « Je jure, cria-t-il, que Dieu n’existe pas et je demande que son nom ne soit jamais prononcé dans cette enceinte ! » Bernardin le regarda froidement : « Votre maître Mirabeau eût rougi de vos paroles. » La tempête était déchaînée. Le biographe de Saint-Pierre, M. Aimé Martin, la décrit d’après le récit que lui en fit le rapporteur lui-même. « Les uns le persiflaient en lui demandant où il avait vu Dieu et quel visage il avait ; les autres s’indignaient de sa crédulité ; les plus calmes lui adressaient des paroles méprisantes. Des plaisanteries on en vint aux insultes : on outrageait sa vieillesse ; on menaçait de le chasser d’une assemblée dont il se rendait indigne, et l’on poussa la démence jusqu’à l’appeler en duel afin de lui prouver, l’épée à la main, qu’il n’y avait pas de Dieu. » Reconnaissez-vous là, Messieurs, le milieu académique et n’est-il pas à souhaiter, pour l’honneur de vos devanciers, que ce récit ait été quelque peu exagéré ? Mais le tumulte couvre maintenant la voix du lecteur. Il s’arrête et regarde les modérés. Quelques-uns semblent consternés, mais tous restent immobiles. N’a-t-on pas dit qu’en France les modérés sont ainsi nommés parce qu’ils y seront toujours modérément courageux ?

Le rapporteur sentant la partie perdue, se retira dans la salle voisine qui servait de bibliothèque, Là, seul, et dans une consultation suprême de sa conscience, un dernier rayon d’espoir lui vint. Plus opiniâtre encore que courageux il était aussi atteint de cette maladie qui fit croire à plus d’un Français qu’on peut par des phrases belles et touchantes vaincre enfin l’obstination de l’adversaire. Il écrivit un rapport supplémentaire. M. Aimé Martin en a vu le brouillon : il est écrit d’une main reposée et à peine y compte-t-on quelques ratures. Il demandait à ses confrères d’agréer son œuvre. C’était une prière sans humilité, car il n’y sacrifiait rien de ses convictions qu’il affirmait avec une force nouvelle. Il rappelait que Robespierre lui-même avait cru à un Dieu rémunérateur et vengeur ; que la constitution politique avait été proclamée en présence de l’Être Suprême et il leur demandait « s’ils rougiraient d’un hommage dont l’Assemblée nationale s’était elle-même honorée ». Et il terminait de façon touchante : « C’est la méchanceté des hommes qui leur fait méconnaître la Providence dans la nature ; ils sont comme les enfants qui repoussent leur mère parce qu’ils ont été blessés par leurs compagnons ; mais ils ne guérissent qu’entre ses bras. Déclarez donc que vous reconnaissez l’existence de Dieu comme la base de toute morale : si quelques intrigants en murmurent, le genre humain vous applaudira. » Comptant beaucoup sur ces dernières phrases, il rentra en séance pour lire ce document. On ne l’écouta pas. On avait décidé que son rapport ne serait pas lu en public. Il n’eut d’autre ressource, à titre de protestation, que de le faire imprimer et distribuer à la porte de la salle des séances.

Ainsi finit l’incident où Bernardin de Saint-Pierre, avec son ingénuité habituelle, montra une grande noblesse d’âme et beaucoup de courage. S’il fut battu dans cette rencontre, reconnaissons que l’honneur fut pour le vaincu. La responsabilité du scandale revient à l’intolérance qui, soufflée par la passion politique, avait envahi jusqu’à l’Institut. Éloignés aujourd’hui de cette intolérance, nous avons l’impartialité qui permet de la condamner. Il n’est pas de doctrine officielle pour ceux qui recherchent la vérité. Il n’y a pas d’opinion qui s’impose à ceux qui, connaissant l’infirmité de l’intelligence humaine, savent la difficulté de découvrir le vrai. A ceux qui nous gouvernent nous devons le respect mais non la dépendance. A ceux qui pensent autrement que nous nous devons la tolérance dans la pratique de la liberté. Et par là nous maintenons ce qui fait l’honneur de l’Institut, la concorde dans la dignité.


  1. Accueil
  2. Séances des cinq Académies de 1914 à 1919
  3. Séance de 1919
  4. Discours de Charles Morizot-Thibault